Alors je rêve.

Pas de visions transcendantes où l'on vole et où l'on rejoint Dieu, non, Dieu ne s'abaisserait pas a ça.

Non,je marche, le long d'une plage avec de la musique. Quoi de plus banal qu'une balade banale au bord d'une plage banale? Rien à voir avec un rêve n'est ce pas?

Je le conçois oui, mais pour que ce soit un vrai rêve il doit se rapprocher du mieux qu'il peut de la réalité, comme une peinture, qui doit savoir faire ressortir le plus d'émotions possibles réelles en rapport avec l'homme par un morceau de tissu, sans pour autant copiée la réalité.

Alors j'entre dans ce tableau où tout me semble si vrai, la musique à peine écoutée avant l'arrivée du Sommeil se retrouvant dès lors dans mes oreilles factices. Puis je m'assoies, contemple cette étendue d'eau, calme et paisible, quand arrivent d'innombrables choses dans ma tête, qui se bousculent. Tout les sentiments sont mélangés, je cherche à comprendre. Puis un seul ressort : le tableau est compris.

L'envie. Qui régit ma vie entière, l'envie d'aller loin, d'aider, de me retrouver seul, de changer de vie. C'est à ce moment que, par ces envies, je m'aperçois que c'est un rêve, car la réalité se doit de nous ratrapper un jour où l'autre. Je me reveille.

Je marche alors, retourné par cette vision, sous les étoiles, loin des Autres. Et je me prend à rêver.

La vie n'est donc qu'une succession de rêves plus ou moins aboutis, plus ou moins rattrapés par la réalité ou réalisés à temps, qui ne s'arreteront qu'à la mort pour les aptes à rêver.

Feist - Cicadas And Gulls.

Demain

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