J'ai passé... une des soirées les plus riches en émotions de ma vie. Rien de bien extraordinaire, simplement la vie.

A la sortie d'un bar, j'ai pris mon courage à deux mains pour aborder une fille, une brésilienne. Une beauté. Nous avons beaucoup rigolé, nous nous sommes collés l'un à l'autre et nous avons discuté toute la nuit. Discuté de choses si profondes pour une personne qu'on ne connait pas, c'est bouleversant. J'ai passé une nuit blanche avec ce que je considère une des plus belles rencontres de ma vie.

Une brésilienne, quoi de plus normal, à qui j'ai avoué des choses que même très peu de mes amis savent, et réciproquement pour elle. Quelque chose hors du temps, quelque chose d'indescriptible et d'imperceptible.

J'ai longtemps hésité entre la raison de dormir pour les cours du lendemain, ou simplement me plonger à corps perdu dans ce moment. Le choix s'est juste offert à moi par une simple question : quand j'aurai 40 ans, qu'est ce que j'aurai à raconter à mes amis, à ma famille?

Désormais, je pourrai leur dire qu'à 20 ans, au cours d'une vie bien remplie qui ne fait que commencer, j'ai discuté une nuit entière avec une inconnue, que cette inconnue s'appelle Aimée, et que pour rien au monde je n'aurai changé ce moment pour un autre.

Ce que je leur dis, à mes professeurs incompétents, c'est que ma vie vaut 1000 fois la leur, parce que j'ai compris le sens du mot Vie. Dans 80 ans je serai cloîtré entre 4 planches de bois, alors à quoi bon suivre la morale chrétienne de créer une vie selon les normes avec enfants et métier stable, quand en face de nous on a tant à donner et à recevoir, tant à découvrir.

Je suis heureux d'avoir compris ça à mon âge. J'ai un temps d'avance sur beaucoup de monde, et la vie c'est une partie d'échec. Un jour ou l'autre on sera tous échec et mat.

Plus tard peut être, quand j'irai à São Paulo me balader avec un appareil photo et un short sous 30°, j'aime à penser qu'ici je connaîtrai quelqu'un, de merveilleux. Et que cette personne est prête à m'accueillir, parce que ses paroles, ce sont des paroles sincères.

Je ne me fais pas d'illusions, j'idéalise énormément beaucoup de choses, je prends des décisions irréfléchies, et se dire que de toute façon on a qu'une vie n'est pas non plus le meilleur des points de vues. Il y a des normes à respecter, des chemins à parcourir avant d'arriver là où l'on veut aller. Sauf que j'ai décidé de choisir ce point de vue, avec les sanctions que ça entraînera. Un jour je me casserai la gueule, très violemment comme ça m'est déjà arrivé une fois par le passé, je n'en doute pas. Mais l'important c'est de ne pas regretter les choix qui ont été fait.

La vérité, c'est que je n'existe, et c'est le cas pour tous, je pense, qu'au travers des yeux des gens. Au travers d'un regard amoureux, au travers d'un regard bienveillant de ses parents, d'un regard amusé de ses amis. Mon but, c'est que ma mère et mon père soient fiers de moi, et qu'ils me le disent. L'argent je m'en contrefous, il y aura toujours moyen de s'en procurer, alors autant en profiter non?

Alors je ne sais pas. Peut être je la reverrai, peut être ça avancera et elle m'accompagnera dans ma vie, peut être elle rentrera à Sao Paulo, peut être je ll'accompagnerai dans sa vie, peut être ça n'aura été qu'une rencontre éphémère, mais dans tout les cas elle aura fait parti de ma vie, et putain la vie elle est belle sous son regard, et tout le reste, je l'emmerde du plus profond de mon coeur. L'argent, les gens.

Pas de musique, juste des sentiments.

Les seules limites que l'on a sont celles que l'on s'impose

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